Sonabi tʋʋm-noorã taoor rãmb sẽn da yiis mooneg koɛɛg yʋʋm-sar kiuug rasem 26 yʋʋm 2022 soabã n wilg tɩ Karenzi wã yiisg pãng na n boogame wã tɛka, ɛstasẽo rãmbẽ wã nebã pida zĩig zãnga. Neb kẽer baoodame n dat n da n ninga b motɛya, tɩ kẽer me rat n da n tɩ paas a ligdã tɩ lebg toogo, tɩ b koos n bao yõodo. Waogdg tẽngã pʋgẽ, ɛstasẽo rãmbã wʋsg lebga vɩʋʋgo. Bala, Karenzi ka be ye. Sẽn tar-b karenzi wã me, mobilã la motɛy pidame tɩ yɩl n paam n da ya toogo. Zĩis kẽer menga, Karenzi koaasdbã koosda neb nins sẽn dat n da n tɩ lebg koos toogã, n basd neb nins sẽn wa ne motɛy la mobila wã rãmba. Mobil kẽer meng wata ne barigs n pids Karenzi wã. Ba ne miniisr Sɛrs PODA sẽn wilg nin-buiidã tɩ b ra maan rabeemã, nebã ket n bee rabeem pʋgẽ. Bala, yɩl n paam-a n da wã ka nana zĩig ba a ye ye.
Neb kẽer sẽn da be ɛstasẽo rãmbã pʋs wala a Sakinata SANU wilgame tɩ yẽ paga a koosmã zĩig la a na n kẽn n bao Karenzi wã. Neb wʋsg me wilga b sũ-sãang ne Sonabi taoor soabã. Bala, yaa yẽ moonegã koɛɛg n kɩt tɩ nebã zaeed Karenzi wã tɩ pa tõe n ta nin-buiidã. La rasem sẽn wat pʋgẽ nin-buiidã saagdame tɩ Karenzi na wa tɩ b naongã ya n kolg weoogo.
Kibarã yii Le Faso.net
Rupture de super 91 à Ouagadougou : Les stations d’essences toujours bondées malgré les assurances du ministre du commerce
Dans un communiqué, le 26 décembre 2022, la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (SONABHY) informait les distributeurs que la distribution du super 91 connaîtra de fortes perturbations en raison des opérations de maintenance dans certains dépôts dans un pays côtier abritant des stocks. Ce communiqué a été mal interprété par un bon nombre de Ouagalais. Plusieurs personnes se sont ruées vers les stations d’essence pour faire des provisions ou encore acheter de l’essence et le revendre plus cher. Quel peut être l’impact de cette rupture sur les activités économiques ?
A Ouagadougou, la capitale burkinabè, plusieurs stations d’essence sont en rupture. Les quelques-unes qui ont encore le « liquide précieux » sont remplies de personnes. Motos et véhicules se bousculent. En plus de ces bousculades, les injures « pleuvent ».
Dans certaines stations, les pompistes préfèrent servir les revendeurs au lieu des clients ordinaires. Le 27 décembre à 19h30, dans une station à Toyebin, un quartier populaire de la ville de Ouagadougou, un véhicule arrive dans une station avec quatre polytanks. Les pompistes arrêtent de servir les autres clients et commencent à remplir les polytanks sous le regard furieux des autres clients.
Bien que le ministre en charge du commerce, Serge Poda, ait rassuré les Burkinabè de la disponibilité du carburant au soir du 27 décembre, ce 28 décembre, plusieurs personnes se sont encore ruées vers des stations d’essence avec des bidons.
Pour avoir du carburant, certaines personnes doivent parcourir des kilomètres. Sakinata Sanou, gérante d’une boutique de transfert d’argent, a dû fermer boutique pour aller à la recherche du « liquide rare » actuellement à Ouagadougou.
Un casque sur la tête, vêtue d’un pull-over, la jeune dame monologue. Selon elle, ce matin elle est allée dans plusieurs stations sans avoir une seule goutte de carburant. Or si son patron arrive et qu’elle n’a pas encore ouvert la boutique, elle risque d’avoir des ennuis.
« J’habite à la Zone I. J’ai cherché du carburant dans mon quartier en vain ce matin. Je croyais que j’allais en avoir à la Patte d’oie, le lieu où je travaille. Mais là également, je n’ai rien eu. C’est un ami qui m’a dit qu’il y avait du carburant dans cette station à Ouaga 2000. Donc j’ai continué ici pour voir si je vais avoir du carburant sinon ce soir je serai obligée de prendre un taxi pour rentrer à la maison », explique notre interlocutrice.
Après Sakinata, c’est au tour de Sofiane Nikièma d’exprimer son mécontentement. Maçon de profession, monsieur Nikièma travaille sur un chantier à Loumbila, une commune de la région du Plateau-central.
Pour le maçon, la SONABHY a mal fait de faire un communiqué. Parce que d’après lui, « le Burkinabè comprend souvent de travers ». Cette situation fait qu’il ne pourra pas aller travailler ce matin. Car, dit-il, avec « le carburant que j’ai, je ne peux pas atteindre Loumbila. J’ai cherché du carburant en vain à Karpala ». A l’entendre, cette situation va le mettre en retard dans l’exécution de ses travaux. « Il faut que les stations arrêtent de servir dans les bidons. Je pense que si tout est bien organisé, il n’y aura pas de rupture. Mais si ce désordre dans les stations continue, ce sera compliqué pour tout le monde », a laissé entendre le jeune homme, le regard triste.
Ousseini Yago, agent de la fonction publique, a pu avoir du carburant le 27 décembre. Ce matin, il est allé au travail. « J’ai pu faire le plein de ma moto hier. Mais si d’ici demain après-demain, le problème de carburant n’est pas réglé, je ne pourrai plus sortir de ma maison. Puisqu’à Ouagadougou il est difficile d’emprunter les taxis », a indiqué le fonctionnaire.
Il pense que si d’ici deux jours s’il n’y a toujours pas de carburant, beaucoup d’activités vont « prendre un coup et les conséquences peuvent être terribles ».
Lefaso.net